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matraquée
et devant il fonce toujours; nous nous dirigeons sur ses
phares, c'est magique. Parfois sa voiture disparaît
derrière une dune, nous sommes seuls et le pinceau
des feux réapparait, sauvés.
Au bout de 600 kms, nous nous arrêtons, il a retrouvé
son camion. Ses aides sont là depuis 8 jours. Aucune
manifestation de joie; ils prennent les pièces détachées
et attaquent la réparation. Notre chauffeur a l'air
heureux, je suis sûr qu'il s'est éclaté
Quant à moi, j'ai l'impression d'être monté
dans le plus grand manège forain du monde, d'avoir
mis ma pièce de 1O frs ,qu'elle s'est bloquée,
et que le délire a duré 8 heures. Notre nigérien
nous fait découvrir une autre facette de son talent
en préparant en quelques minutes le thé traditionnel,
un couscous et la taquella (galette de pain. Le tout cuit
au feu de bois. Essayez messieurs les campeurs, ce n'est
pas demain que vous serez les seigneurs du désert.
Nuit étoile-d’argent du mal à décompresser,
j'ai le sang en ébullition et du mal à rester
calme, il y a quelques mois j'étais dans le Grand
Nord canadien, des souvenirs fulgurants m'empêchent
de dormir.
Le lendemain, notre camionneur finissant de réparer,
nous indique que la frontière est à 200 Kms
de là, et que nous pouvons y aller tout seuls, il
nous rejoindra là-bas. Nous finissons l'étape
sur un rythme plus cool. Les suspensions de la 504 sont
un peu nazes. Nous évoluons dans un décor
sans rien à l'horizon, qu'une lumière crue
et intense et une chaleur pesante qui semble se déplacer
avec notre véhicule, l'objet représentatif
par excellence de notre société. Dans le milieu
de l'après-midi nous arrivons à Bordj Moktar
, frontière entre l'Algérie et le Mali .Pour
la douane, voir chapitres précédents. Nous
rejoignons ensuite Tessalit au Mali, où nous nous
arrêtons pour la journée ; coca frais, petite
bouffe, entretien de l'auto ; |
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1984 |
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