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construction
d'un hôpital. Ils sont ici pour trois mois et nous
invitent à une bringue, car ils s'ennuient. Soirée
macho, mais bon, de temps en temps c'est drôle, surtout
que dans l'escalade de la vulgarité, je suis à
l'aise. Les machos ont plein de tabous, si tu les bouscules
un peu, ils sont perdus!
Le lendemain, c'est fou ce qu'il y a de lendemains, nous
rencontrons un nigérien dans une 404 bâchée;
il nous explique que son camion est en panne dans le désert
et qu'il part le réparer. Nous formons donc le convoi
avec lui. Il connaît le désert comme sa poche
et nous impose de partir de nuit pour ne pas fatiguer les
moteurs. Super, le convoi est formé ; a ce soir 18
Heures .Nous préparons 200 litres d'eau, 250litres
d'essence et, à l'abordage! A 18 heures nous nous
arrêtons à la barrière qui délimite
la fin du goudron de la piste et attendent. Une heure, deux
heures, à 20 heures notre nigérien se pointe
et avec un large sourire nous dit: on y va, Ok? Il nous
explique qu'en voiture il ne faut pas prendre la piste normale,
mais des déviations. En effet, la piste est très
fréquentée par les camions qui creusent d'énormes
ornières fatales pour les autos. Seulement sur ces
pistes seul un grand fut de repérage de 500 litres
est posé tous les 10kms.La nuits est tombée
et notre convoyeur nous répond : pas de problème,
c'est pourtant crispé que nous prenons le départ.
Nous décrispons très vite, car devant lui
roule comme un fou et pour ne pas nous paumer nous roulons
aussi à fond. Très vite nous comprenons que
c'est un fin conducteur car tout le quart d'heures nous
croisons les fameux fut et sommes sur la bonne voie. Chaque
fois que nous croisons la piste, la voiture fait un bond
pas possible, tout ça sur fond de musique de J.J
Cale, Mike Oldfield etc. C'est dément. Au cours d'une
courte halte, je reprends le volant, hystérie, sensations,
la bagnole es |
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1984 |
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