devenais
un argument de ventes et à la fin de chaque discours
je secouais la tête en disant « good »
La frontière, je suis seul il est 20 heures et il
neige abondamment. On est lundi, l'avion part mercredi matin,
la Vasaloppett est le dimanche, et mes 8$ sont devenus 3
à cause d'achats excessifs! Je rumine mes tristes
pensées et soudain un pinceau de phares. Pouce, un
Ford transit s'arrête: Are you going to Montréal
please ! Oh!! yéé, come on. Le bon Dieu existe,
je l'ai rencontré. Il est entraîneur de ski
et revenait avec sa femme de la même course! Au bout
de 100 Kms, il était fatigué, je lui dis que
j'étais pressé, il me répond que si
je peux conduire il me passe le volant, et c'est ainsi que
j'ai fait 1500 Kms sur une route droite comme un i, dans
la tempête de neige. En plus, il avait une chaîne
stéréo avec prise de casque. Toute la nuit
musique country, à fond. A 16 heures je débarque
à l'aéroport de Montréal je retrouve
l'employé qui m'avait dépanné et encore
cette fois il me fait bouffer à la cantine et me
trouve un endroit pour dormir.
Lendemain 7 heures, avion pour Londres, encore une grève!
Arrivée à Paris le vendredi 17 heures, j'arrive
à acheter pour 1100 frs avec mon précieux
chèque gardé à cet effet la carte inter-rail,
qui me permet de voyager un mois dans toute l'Europe. A
20 heures, train pour Stockholm. J'arrive le vendredi à
19 heures, il y a un train pour Mora dans quelques instants
et le départ de la course est le lendemain à
7 heures. J'arrive des états-unis, il y a des décalages
horaires je viens de mener une vie de dingue je n'y comprends
plus rien, Mais à sept heures je suis au départ,
je dispute la Vasaloppett, la course sacrée de tout
fondeur, dans un état second et arrive dans un temps
des plus correct. Comme je dois partir le mercredi et que
le dimanche suivant il y a une course en Suisse je ne m'éternise
pas et reprend le train tout de suite, j'arrive |
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