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ma
petite pharmacie, car il est inutile d'expliquer qu'un blanc
peut ne pas être médecin ! ! ! !
Il faut avoir assisté à la corvée d'eau
; tout le campement participe, l'eau est à 60 mètres
de profondeur. Après avoir lancé la corde
tout le monde s'arc boute pour récupérer l'eau.
C'est fou, la raison d'être de mes voyages c'est vivre
et je côtoie des êtres qui survivent, de plus
ils ne comprennent pas ce que je fais là, n'ayant
rien à vendre. De plus je ne prends pas de photos,
car j'ai cassé mon appareil en Espagne, et que comprendraient
-ils si je leur disais que je cherche... le regard des autres...
Je retourne au village, trois heures de marche dans la savane.
C'est fabuleux, tout bouge dans ma tête, je voudrais
faire du ski, une pente infinie dans une poudreuse de rêve
et mourir de plaisir!
Une journée à ne rien faire et le camion arrive,
c'est un vieux Berliet. Nous montons dans la benne remplie
à ras bord de riz, semoule et mil . Nous avons une
vue splendide; nez au vent, poussière dans les yeux,
nous mettrons trois jours pour faire les 150 km nous séparant
de Gao, mais nous connaîtrons les sœurs, neveux
et cousins du chauffeur rigolard, aurons bu force thé
et attendu aux heures de la prière!
Gao est une ville prospère, car c'est la première
ville à la sortie du désert, mais aussi parce
qu'elle est bâtie sur un fleuve, porteur de vie, le
Niger . A Gao, je rencontre un français travaillant
pour les cartes IGN.Ici il fait des relevés par satellites
et une fois rentrées à Paris les analysera
par ordinateur. Pour l'instant, ça lui prend quand
même deux fois deux minutes par jour. Il a une Land
Rover à sa disposition et me propose de visiter le
coin, longue ballade le long du Niger, et le soir nous assistons
au départ du bateau à vapeur, agitation extraordinaire
et semblant de mystère entourent ce départ,
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France,
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1984 |
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