De
ce voyage, je vais essayer de dégager trois impressions
personnelles, trois chocs qui m’ont marqué.
Lorsque je suis parti en Inde, tout le monde me mettait
en garde. Tous les jours tu verras des cadavres dans les
rues, tu vas attraper des maladies, tu ne supporteras
pas, etc... En Inde il y a les riches, très riches
et inaccessibles et les pauvres très pauvres. La
catégorie intermédiaire et quand même
nombreuse vivote, petits commerçants, employés,
ouvriers, tant qu’un evènement grave ou une
maladie ne vient pas faire basculer un frêle équilibre.
Les pauvres sont donc très pauvres mais parmi eux
les handicapés, les mutilés, bienheureux
dans leur croyance, puisque dans leur futur Karma ils
seront adulés. La misère en Inde ne m’a
pas choqué, je passais devant sans être oppresse
c’était naturel! Alors qu ‘en Europe
n’oublions pas qu’il a fallu créer
les restaurants du cœur pour que tout le monde bouffe,
qu’il a suffi de deux hivers rigoureux pour que
l’on s’aperçoive en 1980 que l’on
peut mourir de faim et de froid.
Pour un touriste, quoi de plus facile qu’un voyage
en Inde, nombreux hôtels , avions , trains , cars.
En quarante jours tous déplacements compris , je
dépensais en vivant bien 30ff par jour!! Alors
si vous disposez de 31,100,500,ou 1000ff par jour. !!!
Pourquoi ce souvenir me reste au coeur ? Après
un pique nique rapide, je ne sais plus bien ou, je repars,
une petite fille me courre après et me tend mon
pull et mon appareil photo, sa famille faisant des gestes
d’adieu, j’ai chaud au coeur.
Pour moi le Népal représentait l’Himalaya
et les rêves de montagne de mon adolescence mais
aussi le déferlement hippie des années soixante.
En soixante huit, j’étais trop jeune, mais
je suis de la génération qui a été
influencée |