Eh bien alors à bientôt, grosses, grosses bises.
Et voilà, je raccroche, un peu désappointé, puis j'éclate de rire, ce n'est pas possible. En fait, ça explique plein de choses et 10000 kms c'est énorme et les préoccupations du moment sont différentes, et qu'un steak trop cuit ce n'est pas bon ! L'appel serait venu d'elle, peut être à un moment x aurais-je répondu aussi : excuse-moi mais il faut que...
Quand même, ce coup de fil m'a requinqué (deux fois que j'utilise ce mot, êtes vous de bons lyonnais ? Sinon !)et je suis en pleine forme, prêt à repartir, alors qu'une heure plutôt je philosophais sur l'être et
le non être, voulais reprendre l'avion et finir mon aventure .Je range mes affaires et part pour le camping international, plus en rapport avec mon standing du moment. L'ambiance est plutôt sympa. Je fais la connaissance d'un français qui vient du Togo et qui remonte à Paris en passant par Tamanrasset, et que je nommerai dorénavant Tam, pour être "in". Il voyage en 2cv et nous décidons de remonter ensemble à Tam .Nous restons encore un jour à Niamey puis après avoir fait une bonne fête, nous prenons la route d'Agadès , que nous atteignons au bout de deux jours sans grand intérêt. Nous installons chez des copains de copains coopérants. Ils ont récupéré une Yamaha 600 laissée par un concurrent du Paris Dakar! Passion de mon adolescence, pouvoir en faire aux portes du désert avec cette magnifique machine me procure une joie grisante.
Agadez est une place importante avec un artisanat délicat. Je fais fabriquer deux "croix du sud" et nous assistons sous la tente d'un artisan joaillier à la fabrication du moule, la fonte de l'argent et le ciselage, tout cela avec une habileté stupéfiante. Mais nous sommes aussi très attirés par la beauté de sa femme et de ses enfants.
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France, Espagne, Maroc, Algérie, Mali, Niger et retour en stop 1984