Vendredi,
départ pour l'Italie plus précisément
à Molina, au pied des "Tré Cime di Lavarédo,
au cœur des magnifiques Dolomites.
Je m'installe dans une pension de famille. Le patron est
tout heureux de recevoir un coureur et très vite
je gagne son amitié et mes premiers supporters .Mais
c'est bien autre chose lorsque je sors de la voiture mon
monoski. Le patron regarde ça d'un air ahuri et éclate
d'un rire puissant. Je comprends vaguement qu'il explique
avec mimiques à l'appui que la chasse neige, çà,
je ne saurais faire! Il appelle tous ses copains et explique
que c'est un monoski et bientôt ce qu'est un monoski!
La pression monte, les bières+grappa se vident, je
deviens franchement gai, quand dans le groupe, un fâcheux,
un st Thomas, veut un signe, une preuve que çà
marche et il croira! .Tout le monde saute de joie, pas moi,
ils prennent le mono mettent mes chaussures aux pieds et
m'entraînent au sommet d'une butte derrière
une ferme. Il est 19 heures, il fait nuit, il fait froid,
je suis seul et obligé de m'exécuter. Je pars
tout droit et décris deux grandes courbes qui me
mènent entier aux pieds du bistrot... nouveau circuit
bière +grappa, il ne fait pas froid, je ne suis pas
seul.
Le lendemain, les cheveux un peu électriques, je
me promène dans le village ou je suis maintenant
connu, et je reçois de la bande d'hier une invitation
pour le soir où ils ont organisé une bouffe.
J'ai beau remercier et dire que demain je cours ils ne veulent
rien savoir, alors va bène, çà me fera
des réserves.
Pour être grosse, la bouffe fût grosse: Charcuterie,
pommes de terre, chevreuil, fromage, gâteau à
la crème, café, pousse-café et repousse
café. Couché 1 heure du mat, levé 5
heures, juste un thé lu la ration d'attente et à
8 heures départ de la course pour 70 kms. La Marcialonga
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