Décembre 1977, j'arrive à Chamonix sans argent, sans travail, sans logement, j'ai seulement un bon copain et une terrible envie de prendre la vie comme elle vient, sans faire de concessions.
Le problème, c'est qu'à vingt deux ans, je ne savais pas que le chômage existait et que pour manger, se loger, se vêtir, faire la fête ou occuper ses loisirs, il fallait gagner de l'argent. C'est de cette première et amère constatation que cette histoire vit le jour.
Pour manger pas de problème, quelques talents personnels me permettaient de subvenir à nos besoins. Le logement! En s'entassant dans un taudis, si le moral était bas, le prix aussi et, que la montagne est belle... vue de notre soupente donc problème résolu là aussi.
Pour les loisirs, j'ai eu la chance de rencontrer un garçon de l'Équipe de France de ski de fond qui me prêta du matériel et surtout me fit aimer ce sport qui au début me rebutait, habitué que j'étais au ski de piste.
Pour pratiquer le ski de fond, il suffit de connaître quatre techniques et de les adapter sur le terrain, en général sur un plateau vallonné et dans une nature sauvage. Le "Stakning" et le "Stawug" en vallonné, le "Pas alternatif " sur le plat, le "Pas tournant " pour les changements de direction. De plus, il faut une bonne connaissance de la nature et de la neige pour adapter ces techniques au fart que l'on applique sous le ski.

Alors de grâce, ne comparons pas le ski de fond avec la marche à skis, sport très populaire sûrement, mais qui n'a rien à voir, mais enfin ce serait un autre débat.

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LA WORLDLOPPET 1982